Mi-mandat : l'interview du maire
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Orvault! magazine : Comment se sont déroulés les premiers mois après votre élection en 2020 ?
Jean-Sébastien Guitton : Être élu maire d’Orvault représente une grande responsabilité et nous avons eu à cœur de nous mettre immédiatement au travail pour mettre en œuvre les premières mesures de notre projet municipal. Nous l’avons fait dans le contexte très particulier de la crise sanitaire, de ses contraintes et de ses conséquences, qui nous ont beaucoup mobilisés, tout comme les services municipaux dont je veux saluer l’implication quotidienne.
Quelle est la manière de travailler de l’équipe municipale ?
Jean-Sébastien Guitton : L'apport des citoyens est essentiel pour accompagner notre action municipale. C'est pourquoi nous faisons le choix d’associer les habitantes et habitants à diff érentes étapes des projets. Cette participation citoyenne prend plusieurs formes, en fonction du sujet et de l’objectif. Ainsi, des conseils consultatifs thématiques composés de personnes volontaires accompagnent nos diff érentes politiques publiques (vélo, sport, transition écologique, vie associative, etc.). L’avenir du Bourg a quant à lui été travaillé avec un groupe représentatif de ses habitant·es et usagers. Par ailleurs, une Commission citoyenne constituée de personnes tirées au sort a été créée pour réfl échir sur des sujets plus globaux et ses membres viennent présenter leur avis citoyen devant le conseil municipal. Nos conseils sont désormais fi lmés et diff usés sur Internet, avec la possibilité off erte à des collectifs d’y intervenir sur un sujet municipal, afin d’en faire une instance plus ouverte.
Quels sont les projets que vous avez réalisés au cours de vos trois premières années de mandat ?
Jean-Sébastien Guitton : Il est difficile de tous les citer, et le document de mi-mandat distribué en même temps que ce magazine permet d’y répondre de façon plus complète. Si je ne devais en citer que quelques-uns, je retiendrais tout d’abord le recrutement de médiateurs sociaux et d’une équipe de soirée de la Police Municipale, ainsi que l’Espace France Services de Plaisance, qui contribuent à la cohésion sociale, à la tranquillité publique et à l’accès aux droits pour toutes et tous. Par ailleurs, la Maison des associations créée au début du mandat et la nouvelle guinguette de la Gobinière répondent manifestement à de vrais besoins. Je suis également fier du doublement du bio et des menus végétariens à la cantine scolaire, du Carnet de route citoyen proposé aux CM1/CM2, de la gratuité de nos bibliothèques depuis cet été, du salon « Vivons vélo » organisé à l’Odyssée en 2022, de l’Accueil jeunes du Bourg destiné aux ados ou encore de la création de plusieurs jardins partagés.
L'écologie est au cœur de votre projet et de votre engagement politique ?
Jean-Sébastien Guitton : Oui, parce que c'est le défi majeur que nous avons collectivement à relever et parce qu'une grande partie des solutions dépendent de nos actions et décisions locales. Orvault deviendra probablement avant la fin de l'année la plus petite ville française à atteindre la plus haute marche du label européen « Territoire engagé dans la transition écologique» au côté d'une dizaine de grandes villes et métropoles, ce qui témoignera du niveau d'ambition de notre politique de lutte et d'adaptation au changement climatique.
En 2022, vous avez décidé d’augmenter le taux de la taxe foncière, pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Jean-Sébastien Guitton : Nous avons dû faire face à une situation budgétaire critique : alors que la Ville était déjà endettée, nous avons découvert que notre patrimoine municipal (crèches, gymnases, cuisines, écoles, etc.) nécessitait des investissements de rénovation très importants, impossibles à financer à fiscalité constante, malgré les économies réalisées et le redéploiement de moyens humains et financiers pour faire mieux avec moins. Suite à la décision que nous nous sommes résolus à prendre pour assainir les finances de la Ville et lui permettre de faire face à ses besoins, le taux de taxe foncière d'Orvault se situe désormais dans la moyenne des villes de la métropole. Il est regrettable que la baisse majeure des dotations d’État (2,3 millions d’euros de moins en 2021 par rapport à 2010) et la suppression de la taxe d’habitation aient autant limité l’autonomie budgétaire de nos collectivités locales.
Quels sont les projets de l’équipe municipale pour la suite du mandat ? Pourquoi n’ont-ils pas encore été tous réalisés ?
Jean-Sébastien Guitton : Beaucoup des projets sur lesquels nous travaillons vont en effet se concrétiser dans les prochains mois et années. Certains ne seront d’ailleurs visibles qu’après 2026 car la transformation d’une ville s’inscrit dans un calendrier plus long que celui d’un mandat, surtout lorsqu’une nouvelle équipe est élue et doit donc initier chacun de ces projets. Après avoir élaboré les plans[1]guides du Bourg et de Plaisance pour les dix prochaines années, les résidences autonomie, multi-accueils et locaux associatifs prévus y seront progressivement construits. L’avenir de l’ancien site Alcatel va aussi être dessiné. La stratégie de réhabilitation de nos équipements sportifs est engagée et les Restos du Cœur bénéfi cieront enfi n de locaux adaptés. L’école Simone-Veil et l’espace Maurice-Poujade seront construits et les cours d’école de la Salentine et de la Ferrière seront renaturées. Notre projet de ferme maraîchère municipale est sur les rails et nous poursuivrons l’objectif de multiplier par 10 la puissance photovoltaïque installée sur la commune, notamment sur le parking de l’Odyssée.
Comment abordez-vous la deuxième partie du mandat, jusqu'en 2026 ?
Jean-Sébastien Guitton : Avec enthousiasme et détermination ! Avec l'ensemble de l'équipe municipale, nous sommes pleinement engagés pour continuer à concrétiser la « transition positive » que nous avons portée en 2020 !