Plan arbres, végétalisation et biodiversité

L’arbre est facteur de cadre de vie agréable, de bien-être et de santé. Il joue également un rôle majeur face au changement climatique et favorise la biodiversité. Afin de préserver et de développer notre patrimoine végétal, la municipalité s’est engagée à mettre en œuvre un plan ambitieux de végétalisation de la commune.
Cette stratégie s’articule autour d’actions concertées et partenariales qui seront mises en œuvre au cours du mandat, de l’aménagement d’espaces verts à la plantation d’arbres de grande taille.
Principal outil de ce programme, le « plan arbres » prévoit notamment :
- Un inventaire confié à l’Office National des Forêts (ONF) pour mieux gérer les espaces naturels
- Un « cadastre vert » pour évaluer les opportunités de végétalisation des espaces urbains conçus par l’AURAN (Agence d’urbanisme de Nantes Métropole)
- L’amélioration du suivi sanitaire et de l’entretien des arbres de la commune
- La prise en compte plus systématique de l’arbre dans les opérations d’aménagement
- La création de zones boisées. Dès 2022,de nombreux arbres ont été plantés dans différents secteurs de la commune comme c’est le déjà le cas à l’Ecole de la Salentine, dans le Bourg, dans la coulée verte de Cornouaille, le lo,g de l'avenue Félix-Vincent. Puis viendront le cimetière, l’Odyssée, le boulevard Mendès-France, etc.
- La végétalisation des cours d’écoles, avec un travail engagé à la Salentine et à la Ferrière en 2022
- L’information des propriétaires privés et des aménageurs quant aux bienfaits de l’arbre et des réglementations en vigueur, afin que chacun porte une même attention au végétal
- L’organisation ou la co-production d’actions de sensibilisation destinées au grand public comme la Fête de l'envionnement le 1er juin prochain, coproduite avec l'OBBC
- Un observatoire pour la Vallée du Cens, afin de permettre une meilleure définition collective des enjeux en termes de biodiversité, d’usages et de gestion des milieux
Une biodiversité à protéger
Orvault est riche de nombreux espaces naturels qui contribuent à notre qualité de vie. Pour mieux les connaître, faire cohabiter celles et ceux qui les utilisent et les parcourent et en préserver la biodiversité, la Ville a notamment mis en place l’Observatoire de la Vallée du Cens [22]. L’instance rassemble institutions, experts et usagers de la vallée. Une connaissance des milieux naturels complétée récemment par un Atlas de la biodiversité métropolitaine(link is external) [23], vaste inventaire de la faune et de la flore de notre territoire. Plus de 4 000 espèces d’arbres, de plantes, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens, de poissons, de reptiles ou encore d’insectes et de mollusques y sont recensées. Une déclinaison spécifique à la Vallée du Cens est en cours de préparation.
Agir en conséquence
Cette connaissance précise est régulièrement enrichie par des recensements. À Orvault, le Groupe mammalogique breton a ainsi identifié une très rare et fragile colonie de murins à oreilles échancrées installée dans un bâtiment du Château de la Tour que la Ville veille, depuis, à ne pas perturber. Afin de connaître plus spécifiquement le patrimoine végétal et arboré de la commune, la Ville s’appuie sur le « cadastre vert » commandé à l’Agence d’Urbanisme de la Métropole (AURAN). Un document incontournable pour évaluer les opportunités de végétalisation dans le cadre du Plan arbres communal. Le tout récent projet de groupe scolaire Simone-Veil a ainsi été conçu en tenant compte des espèces arborées remarquables du site.
Conforter la biodiversité
Il est parfois nécessaire d’intervenir pour restaurer des conditions propices au maintien de la biodiversité. C’est l’objet des travaux menés récemment par la Métropole sur certains secteurs du Cens, qui bénéfcieront notamment à la loutre dont la présence à Orvault a été confirmée, ou par les services de l'État qui viennent d’y réaliser une passe à poissons. Un objectif également recherché par les associations Ecopole et Les Amis de l’Erdre lorsqu’elles ont organisé l’an dernier des chantiers participatifs sur des mares en voie d'assèchement. « Soutenir la biodiversité et les interactions entre la faune et la flore passe aussi parfois par la limitation de la propagation de certaines espèces animales ou végétales : sangliers, frelons asiatiques, renouée du Japon, jussie, laurier palme… trop à leur aise, elles détruisent les habitats d’autres espèces plus fragiles, limitent la ressource et empêchent leur développement » rappelle Lucas Migliasso, responsable des espaces verts de la Ville d’Orvault.
Sensibiliser pour mieux comprendre
Si elle est vitale pour notre avenir, la biodiversité n’est pas toujours facile à appréhender car il s’agit d’un écosystème complexe constitué d’une infinité d’interactions parfois insoupçonnables. Il suffit d’installer un simple appareil photo à déclenchement automatique dans son jardin pour découvrir qu’il est un lieu de passage de toute une faune discrète : hérisson, blaireau, petits rongeurs… L’aménagement de sa clôture pour ne pas entraver leur circulation devient alors une évidence. En cours à la Praudière, après la Bugallière, cette opération proposée par la Ville le sera bientôt dans d’autres quartiers. Les interventions en milieu scolaire
permettent également de sensibiliser les plus jeunes : 4 classes de la ville sont ainsi parties, l’année dernière, à la découverte de la nature en ville pour constater que, même en zone urbanisée, il est nécessaire de laisser sa place à la nature.
Interview : Dominique Vignaux, Première adjointe déléguée à l’aménagement de la ville et aux mobilités et Marie-Paule Gaillochet, Adjointe déléguée à la transition écologique.
Quelle est votre approche de la biodiversité en tant qu’élues ?
Nous sommes attentives à trouver le juste équilibre entre le développement du territoire et la protection de l’environnement. Nous abordons la biodiversité à la fois comme une chance, parce qu’elle est riche, et comme une responsabilité, parce qu’elle est aussi fragile. Elle représente un ensemble d’interactions entre les systèmes végétaux et animaux du territoire entre lesquels il s’agit d’établir des liens. Par exemple en favorisant les continuités naturelles pour garantir les déplacements de la faune ou en veillant à préserver un sol vivant et non artificialisé.
Quels sont vos moyens d’action ?
L’abandon du projet de contournement du Bourg a déjà été une première action favorable à la biodiversité. Par ailleurs, le Plan local d’urbanisme métropolitain est un outil réglementaire important pour protéger par exemple des espaces boisés, des haies ou des zones humides. Il nous permet aussi d’acquérir certaines parcelles, notamment en bord de rivières. Nous espérons que son évolution permettra à l’avenir de mieux protéger encore la trame arborée des quartiers pavillonnaires. Un autre moyen d’action est la sensibilisation que nous menons dans les écoles auprès des élèves orvaltais, ou encore grâce à l’Observatoire de la Vallée du Cens que nous avons créé l’année dernière. Enfin, nous nous appuyons sur l’expertise des agents municipaux qui entretiennent notre patrimoine végétal, passionnés et formés aux enjeux de la biodiversité.
Quels sont vos projets ?
Nous désimperméabiliserons dans quelques mois l’espace sportif dégradé de la Cressonnière, à proximité de la vallée, qui sera renaturé en lien avec les élèves de CP de la commune. Nous allons également continuer la sensibilisation des habitants et notamment des plus jeunes, en poursuivant les plantations d’arbres, comme nous l’avons fait à La Salentine, dans le Bourg ou dans la coulée verte de Cornouaille et en coorganisant, avec l'OBBC(link is external) [24], la Fête de l’environnement qui se déroulera cette année du 5 au 11 juin. La biodiversité sera aussi prise en compte par exemple lors de la prochaine réhabilitation de l’éclairage de la piste cyclable entre le Bourg et le Bois Raguenet puisqu’il ne s’allumera qu’au passage des cyclistes, pour préserver la « trame sombre » et réduire les consommations d’énergie.